Les brèves de l’Onaps

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L’activité physique réduit l’ensemble des causes de mortalité !

Une récente étude réalisée en Nouvelle-Zélande montre que l’utilisation du vélo pour les déplacements domicile-travail permet une réduction du taux de mortalité globale de 10%,. Cette réduction étant plus importante pour les risques cardiovasculaires avec une diminution allant jusqu’à 20%.

Cette étude a suivi plus de 15 millions de personnes sur une période de 15 années. Les actifs sont interrogés sur le moyen de transport qu’ils utilisent pour se rendre sur leur lieu de travail.

En effet, l’utilisation d’un moyen de transport actif comme le vélo permet une réduction de la pollution de l’air et du risque d’accident de la circulation, une augmentation de la pratique d’activité physique.

Les auteurs souhaitent un engouement des pouvoirs publics à encourager la pratique du vélo et décourager l’utilisation de la voiture. En effet, la volonté est d’engager un changement de culture pour accroître les mobilités actives. 

Réduire le risque de cancers en bougeant !

La journée mondiale de lutte contre le cancer avait lieu le 4 février 2020. L’occasion de faire le point sur les liens entre activité physique et incidence des cancers.

Une méta-analyse publiée dans le Journal of Clinical Oncology en décembre 2019*, qui a rassemblé les données de neuf études de cohorte, a étudié les relations entre l’activité physique et l’incidence de 15 types de cancer chez plus de 750 000 personnes suivies pendant 10 ans.

Les résultats de cette étude montrent qu’une pratique hebdomadaire de 2,5 à 5 heures d’activité physique d’intensité modérée permet de réduire significativement les risques d’apparition de 7 cancers différents sur les 15 étudiés : côlon, sein, endomètre (utérus), rein, myélome (moelle osseuse), foie et lymphome non hodgkinien (système immunitaire). Le cancer du poumon n’a pas été étudié.

Ces résultats viennent enrichir une littérature scientifique abondante concernant les preuves des effets de l’activité physique sur la prévention des cancers en prévention primaire. Avec des niveaux de preuve « convaincant » ou « probable », une activité physique suffisante et régulière, même d’intensité modérée, est associée à une diminution du risque de survenue des cancers du côlon, du sein (avant et après la ménopause), de l’endomètre et du poumon.

L’Onaps rappelle qu’au moins 30 minutes d’activités physiques dynamiques par jour sont recommandées pour les adultes.

Quand écran rime avec troubles du langage chez l’enfant

Regarder un écran (télévision, ordinateur, tablette, jeux vidéo, smartphone, etc.) est un comportement le plus souvent sédentaire qui a un impact sur la santé des individus, et en particulier des enfants. En plus des conséquences liées au temps passé assis, c’est une source de fatigue cognitive qui complexifie les tâches d’apprentissage pendant la journée.

Une étude récente* a évalué chez les enfants âgés de 3 à 6 ans le lien entre l’exposition aux écrans le matin avant d’aller à l’école et le développement de troubles primaires du langage (allant du simple retard de langage aux troubles spécifiques plus sévères du développement du langage).

L’étude montre que ces enfants ont trois fois plus de risques de présenter des troubles du langage. Le risque est multiplié par six dans le cas où l’enfant discute rarement, ou jamais, du contenu des écrans avec ses parents.
L’étude montre ainsi qu’en plus de la précocité de l’exposition aux écrans et de la durée, le moment de la journée où l’enfant est exposé a un impact sur sa santé, tout comme le fait de ne pas discuter du contenu des écrans avec ses parents.
L’Onaps rappelle qu’il est recommandé d’éviter l’exposition aux écrans pour les moins de 2 ans, et de la limiter à 1h par jour pour les enfants de moins de 6 ans, notamment le matin avant d’aller à l’école et le soir avant d’aller se coucher.
Les professionnels de santé et de la petite enfance ont un rôle majeur à jouer dans la prévention en informant les parents sur les risques encourus. Un échange entre parents et enfants apparaît par ailleurs nécessaire au sujet du contenu des écrans.