Les impacts sanitaires

L’activité physique et la sédentarité : deux déterminants majeurs de la santé

L’activité physique : bénéfique pour tout le monde, à tous les âges de la vie

L’inactivé physique tue autant que le tabagisme et est responsable de plus de 5 millions de décès dans le monde2. Le coût social de l’inactivité physique en France est estimé à 140 milliards d’euros par an3.

Pratiquer une activité physique quotidienne est bénéfique :

  • Pour la santé : en diminuant le risque de développer pratiquement toutes maladies chroniques notamment les plus fréquentes comme les maladies cardiovasculaires4–7, le diabète de type 27, les principaux cancers (sein, colon, poumon, etc.1,4,8,9). Associée à une alimentation équilibrée, elle permet de lutter contre l’obésité chez l’enfant comme chez l’adulte10.
  • Pour la condition physique : elle permet l’amélioration de l’endurance, des fonctions respiratoires et cardiaques11. Elle augmente la force musculaire12. Elle améliore la souplesse, l’équilibre13 et la coordination.
  • Pour le bien-être : en améliorant la qualité du sommeil10 et les capacités cognitives, et en diminuant l’anxiété14,15 et les états dépressifs16, elle contribue à l’amélioration de la qualité de vie et favorise l’intégration sociale17.

 

L’activité physique a également des bénéfices spécifiques :

  • Chez la femme enceinte, elle diminue le risque de développer un diabète gestationnel18, une dépression du post-partum10 et favorise la perte de poids après l’accouchement19 .
  • Chez les enfants, elle participe à l’acquisition du capital osseux10, indispensable à la croissance, améliore la concentration et contribue à la réussite scolaire20.
  • Chez les personnes en situation de handicap, elle est un moyen de rééducation et de réadaptation fonctionnelle et contribue ainsi à la compensation du handicap. Elle améliore le bien-être et renforce l’image de soi.
  • Chez les personnes âgées, elle prévient les chutes21 et aide à rester autonome plus longtemps.

L’activité physique : bénéfique quel que soit l’état de santé

Il est scientifiquement justifié, en prévention secondaire et tertiaire des maladies chroniques, d’associer à la médecine curative la thérapeutique non médicamenteuse que représente la pratique d’une activité physique régulière et adaptée à l’état de santé, dont l’efficacité est prouvée et fait maintenant partie intégrante du parcours de soins de la plupart des maladies chroniques.

L’activité physique est reconnue depuis 2011 comme une thérapeutique non médicamenteuse22.

Un cadre législatif permet, depuis la loi du 26 janvier 2016, à un médecin traitant de prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical des patients atteints d’une affection de longue durée23. La loi n° 2022-296 du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France a élargi la prescription aux patients atteints de maladies chroniques ou présentant des facteurs de risques tels que le surpoids, l’obésité ou l’hypertension artérielle, et aux personnes en perte d’autonomie. Elle a également élargi la liste des professionnels de santé habilités à prescrire de l’activité physique adaptée aux médecins spécialistes, les kinésithérapeutes pouvant eux renouveler une prescription24. 

Les impacts sanitaires de la sédentarité

Le seul fait d’être assis plus de 3h par jour est responsable de 3,8% des décès, toutes causes confondues et indépendamment du niveau d’activité physique25. Le risque de mortalité augmente de façon plus marquée lorsqu’il dépasse 7h par jour et il a été montré une augmentation de 85% de risques supplémentaires de mortalité cardiovasculaire pour 7h ou plus passées devant un écran par jour26.

Indépendamment des autres facteurs de risque, la sédentarité est associée à :

  • Un risque 2,5 fois plus élevé de développer une maladie cardiovasculaire27,28.
  • Un risque 2 fois plus élevé de développer un diabète de type 228,29.
  • Un risque augmenté de 24% de développer un cancer du côlon, de 32 % pour un cancer de l’endomètre, et de 21 % pour un cancer du poumon30.
  • Une augmentation du risque d’obésité, du risque d’anxiété et de dépression, et avec les écrans, à une perte de concentration chez les élèves10.