En 2017, lors du sommet « Smart Cities & Sport » organisé par l’Union mondiale des villes olympiques à Montréal, l’AWI1
(Active Well-being Initiative) a officiellement lancé son projet « Global active city » (ville active) avec le soutien du Comité International Olympique.

Cela consiste en un modèle cadre composé de normes à respecter auquel s’ajoute des outils didactiques et des formations. Les villes intéressées par le dispositif bénéficient d’un soutien dans la mise en place de mesures et d’actions concrètes pour améliorer la santé des habitants, et tout particulièrement mettre en place des actions d’activité physique et sportives. Chaque ville ayant ses spécificités et ses besoins, le dispositif est adaptable aux tailles des villes, à leurs environnements et à leurs objectifs. Après avoir fait leurs preuves pendant 3 ans, elles seront labélisées « Global Active City » soit « Ville
active » reconnaissant les efforts engagés et les résultats obtenus.

Selon Marie Sallois-Dembreville, directrice du développement de l’organisation, de la marque et de la durabilité du CIO, cela consolide la place du sport et le partage des valeurs olympiques. Les villes bénéficient d’un outil concret pour améliorer la qualité de vie de leurs citoyens : « L’AWI est une solution efficace qui permet aux villes de promouvoir un mode de vie sain et actif. Elle montre clairement les réalisations d’une ville en apportant des bienfaits durables pour la société grâce au sport »2.

Liverpool fut la première à mettre en place son propre modèle de « Ville active ». En 2005, moins d’un adulte sur cinq pratiquait 30 minutes d’activité physique par semaine3 et 40 % des enfants de 10-11 ans étaient incapables de nager 25 mètres3.
Aujourd’hui un adulte sur deux pratique au moins 30 minutes d’activité physique par semaine3 , 89% des enfants de moins de 11 ans sont en capacité de nager 25 mètres3 et 91% des enfants pratiquent régulièrement une APS à l’école3.

Pour obtenir un bilan aussi positif, Liverpool a impulsé quatre actions :

  • « Learn to Swim ». Le rectorat a créé deux postes afin de centraliser les programmes scolaires de
  • natation et offrir des cours adaptés et de haute qualité.
  • « Active Play » est un programme éducatif de six semaines visant à augmenter la pratique de l’activité
    physique des écoliers.
  • « Active Blues » s’adresse aux hommes peu actifs de 35 à 50 ans pour leur faire pratiquer un sport
    au moins une fois par semaine. Les séances d’APS sont conduites par le club de football d’Everton au
    nord de la ville. Ce programme a touché plus de 1 000 hommes dans les quartiers les plus défavorisés
    dont 200 pratiquant régulièrement un sport chaque semaine.
  • « Us Girls » permet aux jeunes filles et femmes de 16 à 25 ans des zones les plus défavorisées
    d’Angleterre d’avoir une offre et des infrastructures sportives dans leur quartier.

    L’AWI souhaite créer un second label, « Global Well-being City » (Ville de bien-être) qui comprendra
    d’autres domaines lié au bien-être telle la nutrition, le bien-être mental, la culture etc.

    Actuellement dix villes ont adhéré au programme « Global active city » : Buenos Aires (Argentine),
    Gaborone (Botswana), Karşiyaka (Turquie), Lausanne (Suisse), Lillehammer (Norvège), Ljubljana
    (Slovénie), Port Moresby (Papouasie-Nouvelle Guinée), Richmond (Canada) et Tampere (Finlande).
    Parmi celles-ci, plusieurs ont été villes hôtes des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ). Elles ont profité
    de l’effet catalyseur des JOJ pour adhérer au programme et accélérer la promotion de l’activité
    physique, du sport et de modes de vie plus sains.

    En France, le label « ville active et sportive » qui partage le même objectif – promouvoir l’activité
    physique et sportive et la rendre accessible à tous – a déjà récompensé près de 300 villes4 depuis 2015.